Le certificat PEB gagne de plus en plus en importance dans le secteur immobilier, que ce soit pour l'ajustement de votre loyer, ou pour accroître la valeur et l'attractivité de votre bien en cas de vente ou de location.
ImmoPass vous propose une série de conseils pratiques pour rehausser votre label PEB, tout en améliorant le confort de votre maison et en diminuant vos factures d’énergie.
Pour illustrer clairement les budgets de travaux envisageables, prenons comme exemple une ancienne maison individuelle de 200m2, actuellement dotée d'un score PEB peu flatteur : F.
Nous allons établir, étape par étape, les budgets nécessaires pour faire évoluer votre habitation vers les standards énergétiques d'aujourd'hui.
Isolation de la toiture
Si votre toit est en bon état et dispose d'une sous-toiture, l'isolation par l'intérieur est une option à prix raisonnable, estimée entre 80 et 100 € le mètre carré (soit environ 10.000 €). Si la rénovation totale de la toiture s'avère nécessaire en parallèle de l'isolation, le budget à prévoir est nettement plus conséquent : entre 350 et 400 € le mètre carré (soit environ 40.000€ pour notre maison exemple). Il est crucial de ne pas négliger ce point, car la toiture peut être à l'origine de jusqu'à 30% des pertes énergétiques d'un logement.
Isolation des façades
L'isolation des façades par l'extérieur est possible à un coût moyen de 150 € le mètre carré (soit environ 24.000 € pour notre maison exemple). Cependant, toutes les habitations ne permettent pas ce type d'isolation et il faudra parfois opter pour une isolation par l'intérieur. Cette option, bien que légèrement moins onéreuse, entraîne plus de complexités en termes de réalisation : réduction de l'espace habitable, nécessité de refaire les finitions, difficulté de mise en œuvre, etc.
Toutefois, si vous disposez d'un espace libre entre les blocs de la maison et le parement en brique, vous pouvez envisager d'injecter un isolant pour environ 20 € le mètre carré (soit environ 4.000 € pour notre maison exemple). Bien que cette méthode ne permette pas de respecter intégralement les normes d'isolation, elle peut offrir une solution temporaire intéressante pour diminuer les pertes énergétiques et réduire vos factures.
Remplacement des fenêtres
Le coût du remplacement des fenêtres est important, approximativement 800 € le mètre carré. C'est un investissement qui peut améliorer considérablement le confort des habitants, particulièrement en présence de grandes baies vitrées. Néanmoins, son impact sur l'amélioration du label PEB est limité. Si vous envisagez de changer vos fenêtres, il serait judicieux de le faire en même temps que l'isolation des façades. Assurez-vous également de prévoir une ventilation adéquate, car les nouveaux châssis sont souvent plus étanches à l'air.
Isolation des sols
L'isolation des sols peut être simple et peu coûteuse, aux alentours de 60 € le mètre carré (soit environ 6.000 €), si une isolation par le plafond des caves ou du vide ventilé est possible. Si ce n'est pas le cas, l'isolation nécessitera de réhausser le plancher existant, ce qui peut avoir des répercussions significatives sur la hauteur des plafonds et des portes intérieures. Dans certains cas, il peut être très difficile, voire impossible, d'isoler efficacement les sols.
Système de chauffage
Remplacer une ancienne chaudière atmosphérique par un modèle à condensation peut être une bonne idée, pour un budget avoisinant les 6.000 €. Une autre option consiste à installer une pompe à chaleur, avec un coût d'installation s'élevant à environ 20.000 €. Une pompe à chaleur peut se révéler très rentable, mais nous la recommandons uniquement si l'enveloppe de votre bâtiment est correctement isolée. Autrement, votre pompe à chaleur pourrait ne pas fonctionner de manière optimale et risquerait de consommer davantage d'énergie qu'une chaudière traditionnelle.
Système de production d'eau chaude sanitaire
Nous recommandons de séparer la production d'eau chaude sanitaire du système de chauffage. Cela permet d'opter pour une chaudière de taille réduite pour le chauffage, qui pourrait être complètement éteinte en été, diminuant ainsi les coûts. Pour la production d'eau chaude sanitaire, l'installation d'un ballon thermodynamique est préconisée. Fonctionnant sur un système de pompe à chaleur, ce dispositif extrêmement efficace et facile à mettre en œuvre coûte environ 3.500 € et promet de belles économies.
Système de ventilation
Deux systèmes de ventilation sont couramment utilisés. Le premier est un système de type C, qui n'assure que l'extraction mécanique. Dans ce cas, l'air est extrait de l'habitation par des ventilateurs mécaniques. Bien que cette solution soit efficace et abordable (autour de 3.000 €), son efficacité énergétique est limitée.
Le deuxième système est une ventilation de type D, à double flux. Cette option est plus efficace du point de vue énergétique, grâce à un échangeur de chaleur entre l'air extérieur et l'air intérieur de l'habitation. Cependant, ce système est plus coûteux (environ 8.000 €) et nécessite l'installation de conduits de ventilation dans toutes les pièces, ce qui peut être difficile dans le cadre d'une rénovation.
Panneaux photovoltaïques
Si votre toiture est bien orientée et sans ombrage, l'installation de panneaux photovoltaïques d'une puissance d'environ 6 kWc peut être pertinente, pour un budget estimé à 8.000 €. Pour vous aider à comprendre : 1 kWc installé en toiture produit en moyenne chaque année 1.000 kWh. Sachant que la consommation moyenne d'un ménage oscille entre 3.000 et 4.000 kWh par an, une installation de 6 kW vous laisse une marge, notamment pour la recharge d'une voiture électrique ou pour un système de chauffage tel qu'une pompe à chaleur consommant de l'électricité.
Recommandations supplémentaires lors de l'élaboration d'un certificat PEB
Assurez-vous d'avoir à disposition autant de documents que possible prouvant l'isolation de votre maison. Cela inclut les factures de travaux, les photos et autres attestations, qui peuvent aider le certificateur dans sa tâche.
Dans certains cas, vous pouvez envisager de percer vos plafonds pour déterminer le type et l'épaisseur de l'isolant réellement en place. En effet, si l'isolant n'est pas visible, le certificateur devra utiliser des valeurs "par défaut" qui sont souvent défavorables dans le calcul du label PEB. Ainsi, la vérification directe de l'isolation existante peut vous aider à obtenir une évaluation plus précise de votre performance énergétique.